Les aliments Forking
Le champignon

Hallucinogène ou purement gégène ?
Curieux légume composé à 90% d’eau, le champignon est l’un des rares végétaux à contenir des protéines (essentiellement des acides aminés). Si vous êtes un carnassier angoissé à l’idée de vous priver de viande le soir, il peut constituer un apport palliatif, mais non équivalent bien sûr en protéines ou en goût. Le champignon contient également des fibres (transit), des vitamines B, K, D (fonctionnement neuromusculaire et peau) et des oligo-éléments comme le sélénium (protecteur contre les maladies cardio-vasculaires et le cancer). Légume d’automne et d’hiver, le champignon compte au nombre de ses cent milles espèces l’un des produits les plus chers au kilo : le célèbre diamant noir, vulgairement traité de « truffe » en raison de son aspect peu ragoûtant de tubercule. Etant donné sa forte teneur en eau, le champignon est une véritable éponge qui aspire la pollution, le nuage de Tchernobyl et tout ce qui traîne dans les nappes phréatiques à proximité des usines chimiques. Aucune méthode ne permettant par ailleurs de distinguer visuellement un champignon vénéneux d’un comestible, il est préférable de renoncer à la cueillette sauvage. D’autant que vous pourriez tomber sur une culture illégale de psilocybe hallucinogène et voir des éléphants roses dans votre assiette, l’éléphant étant formellement exclu du dîner à la fourchette !
Qui l’eut cuit, qui l’eut cru ?
De la taille idéale d’une bouchée, le champignon se mange exclusivement à la fourchette. Cuit ou cru, à la grecque, au citron, à la vapeur ou en poêlée peu importe. L’essentiel est qu’il soit consommé frais et vite car il supporte très mal le traitement déshydratant que lui réserve le frigidaire, voire le congélateur (à proscrire absolument).